La désobéissance civile pour renverser le pouvoir de la corruption
Ghazi Chaouachi, secrétaire général du Courant Démocratique a déclaré que son parti appellera à la désobéissance civile, lorsque la loi de réconciliation sera adoptée.
Invité de Midi Show de ce mercredi 29 mars, Ghazi Chaouachi a appelé les fonctionnaires impliqués dans des affaires de corruption et de pot de vin, à se rendre à la commission d'arbitrage et de réconciliation pour régulariser leurs situations.
Pour Ghazi Chaouachi, ce qui compte pour le Courant Démocratique, c'est la révélation de la vérité et non la restitution de l'argent spolié.
"Le peuple tunisien ne veut pas de réconciliation (...) il s'agit d'une ligne rouge à ne pas dépasser".
En revanche, Ghazi Chaouachi a estimé que la désobéissance civile est le mouvement le plus noble pour exprimer un rejet, et que cet appel vise à renverser le pouvoir qui consacre la corruption.
Il a précisé que Mohamed Abbou a indiqué que si la loi de réconciliation soit adoptée par l'ARP à la majorité, le Courant
Démocratique fera appel de la constitutionnalité de cette loi dans un premier temps, puis appliquera les mouvements protestataires décidés.
D'autre part, Ghazi Chaouachi a souligné que la loi de réconciliation n'est pas normale. Il a ajouté qu’il appellera à la désobéissance civile qui vise à ne plus payer les impôts et à suivre les lois du pays.
Pour Chaouachi, cette loi ne passera pas et la société civile s’y opposera avant les partis politiques.
Dans un autre contexte, Ghazi Chaouachi a indiqué que des députés ont appelé à fournir des passeports diplomatiques aux familles des élus ainsi que des avantages et des remises sur les billets d'avion et l'hébergement dans les hôtels.
Il a précisé que la demande d'obtention de passeports diplomatiques sera probablement rejetée par le ministère des affaires étrangères.
Mehdi Jomaa
Ghazi Chaouachi a félicité Mehdi Jomâa pour la constitution de son nouveau parti politique, précisant, en revanche qu'il ne réussira pas car il n'a pas fait ses preuves lorsqu'il était à la tête du gouvernement de technocrates.
Il a par ailleurs souligné que Mehdi Jomâa est visé par des plaintes concernant des dossiers de corruption dans le secteur pétrolier lorsqu'il était chef du gouvernement en décembre 2014.